Le lundi 20 novembre, lever matinal pour prendre l'avion pour Lifou. C'est une des trois îles Loyauté (Ouvéa, Maré, et Lifou). Je n'avais le temps d'en faire qu'une et il a fallu donc faire un choix.. Il faudra revenir pour les deux autres qui semble également magnifiques..

Le contrôle aérien est assez succinct. On vérifie globalement que je n'ai pas de machette ou de pioche dans mon sac.

En 45minutes de vol, me voici à Lifou. Je récupère ma petite Clio de location à Loca V à l'aéroport et pars à la découverte de l'île.

L'ambiance de cette île est incroyable : la végétation est magnifique (tout pousse ici), les habitants comptent parmi les plus accueillants qui soient, et par ailleurs c'est la saison des papillons. Ils sont partout, de toutes les couleurs et virevoltent autour des voyageurs.


Le premier jour commence assez bizarrement. Arrivant sur la plage de Chateaubriand (une merveilleuse étendue de sable blanc baignant dans l'eau turquoise), un monsieur vient m'annoncer avec un grand sourire qu'il y a une alerte tsunami. Lui même m'explique qu'il reste sur la plage pour voir la vague au cas où (sic). Je pense à une blague mais il y a réellement une alerte. Les habitants semblent habitués, hésitant à se déplacer pour rien.

Je prends en stop une femme très sympathique, qui m'invité à prendre le thé, me présente toute sa famille et insiste pour qu'on reste à discuter malgré l'alerte.. qui se trouve au final levée assez rapidement.

J'espère qu'il n'y aura jamais de tsunami à Lifou, sinon j'ai bien peur que les habitants restent sur la plage à attendre la vague.

Cet épisode passé, je file vers une des plus belles plages de l'île : la plage de Luengoni. Deux ilots plantés dans une eau d'un bleu magique. Il me suffit de mettre la tête sous l'eau pour tomber nez à nez avec.. une tortue.

Je visiterai également le jardin d'un producteur de vanille, qui m'expliquera les secrets de l'épice merveilleuse.

Le soir, diner à l'hôtel (l'Oasis de Kiamu), où le personnel est comme tous les gens de cette ile : adorable.


Le lendemain, cap sur la "grotte du diable". Elle tiendrait son nom de ceux qui s'y cachaient pour échapper aux cannibales. L'histoire veut que les missionnaires anglais aient fait cesser le cannibalisme et la polygamie sur l'île. Un chef de tribu qui aurait gardé ses 5 femmes aurait vu sa maison détruite par un ras de marée.. Le diable est dans les détails..

La grotte elle-même est belle. Elle garde des vestiges de l'époque où elle était sous-marine (des bénitiers fossilisés dans la roche), et des vestiges de l'époque où elle était lieu de festin pour cannibales (des ossements humains).

La formation rocheuse est impressionnante par sa hauteur. On se croirait dans un Indiana Jones.

Direction ensuite les falaises de Jokin avec une vue vertigineuse sur la baie; puis l'aquarium naturel de la baie de Jinek et ses poissons et coraux multicolores.

Enfin, petit détour par "kiki beach" avant de partir. On y accède par un chemin caché au fond d'une propriété. 20minutes de marche dans la jungle en suivant les petits morceaux de tissu rouge indiquant le chemin et l'on débouche sur une superbe plage de sable entourée de rochers. Elle n'est accessible qu'à marée basse, où l'on plonge avec délices dans l'eau transparente avec un dégradé de bleu s'étalant jusqu'à l'horizon.


Malheureusement, il faut reprendre l'avion et quitter cette île paradisiaque. Demain, départ pour l'ile des Pins... qui semble tout aussi merveilleuse.