Réveil avec le soleil qui a décidé de ne pas nous quitter de la journée. Je papote avec d'autres voyageurs français qui font aujourd'hui le tour du lac Ashi. Je file pour ma part vers Kamakura, plage de sable noir au Sud de Tokyo, connue pour sa douceur de vivre et... ses temples. Il y en a une bonne douzaine. Je suis les conseils du guide du routard et en sélectionne trois principaux. Restera le grand (et gros) Bouddha que j'irai saluer demain matin.

Le trajet en train me parait presque court avec le soleil et mon livre de Kawabata.

Je dépose mon sac à l'hôtel qui se situe juste à coté de la plage. Ah l'air de la mer...

Petit tour en ville pour chercher à manger. Pas très japonais ce midi, c'est burritos.

Passage par la rue commerçante qui part de la gare et monte vers les temples. La rue est animée à l'heure du déjeuner et les boutiques proposent mille choses aux promeneurs.

Premier sanctuaire : Tsurugoaka-Hachimangu. Un beau sanctuaire shintô avec deux étangs à l'entrée en plein centre ville. Les fidèles y abondent à cette heure ci.

En continuant la route qui longe le temple sur la gauche, j'arrive au temple de Kencho-Ji. Il est beaucoup plus calme (car plus éloigné du centre et surtout l'entrée en est payante). Il est connu pour son jardin zen particulier, qui n'est pas fait de pierres mais de gazon. Il aurait été dessiné par le fondateur du temple, le sage Rankei Doryu, mêlant le vert des arbres et des herbes au bleu de l'eau du bassin.

Le petit guide remis à l'entrée rapporte les paroles du sage susdit : "Si vous ne savez plus qui vous êtes réellement, toute expérience ne vous apportera que mécontentement ou ennui. Si vous découvrez l'essence même de votre esprit, vous ne pourrez que suivre la vraie voie". A méditer visiblement..

Dernier temple de la journée : Engaku-ji. C'est le temple de "l'illumination parfaite" (pour une psychiatre on ne peut rêver mieux). Plusieurs fois détruit, toujours reconstruit. Il se compose de plusieurs pavillons répartis dans un grand jardin rempli d'arbres et de fleurs. En haut d'un escalier, siège une grosse cloche (Ogane, cloche classée comme "trésor national") et une maison de thé où je mange une glace verte au matcha en regardant le soleil du soir embraser la forêt.

Descente vers la mer avant la tombée de la nuit, en passant par de charmantes petites rues bordées de maisons et de mignons petits cafés.

La plage est de sable noir, un ballet d'oiseaux s'amuse sur les vagues.

J'ai déniché un petit restaurant de Soba (nouilles au sarrasin typiques de la région), et vais m'y établir quelques temps. Je finis mon livre de Kawabata en savourant les tempuras qui accompagnent les pâtes. C'est gras mais qu'est ce que c'est bon..

Il se met à pleuvoir doucement sur Kamakura. Je rentre me mettre à l'abri.