Une seule journée ne suffisait pas à Kyoto.. et aujourd'hui c'est jour de pluie. Deux bonnes raisons de rester dans les parages pour profiter des merveilles de Kyoto tout en restant bien au sec (enfin presque).

Ce matin, petit déjeuner à l'auberge et mise des bagages sous clef avant de filer vers la ville. Tenue de pluie en place (le summum du bon goût...), parée pour filer vers le centre ville rejoindre Tim (le routard américain) avec qui nous avons décidé de passer une journée culturelle.

Comme toute journée culturelle qui se respecte, nous commençons par le volet gustatif du pays.

Direction le marché culinaire (et couvert) de Kyoto. Dit "le ventre de Kyoto", et effectivement on ne risque pas d'y mourir de faim. De multiples stands de mets locaux s'étalent sur environ 400m. Du chaud, du froid, du salé, du sucré, du sucré-salé, des odeurs alléchantes partout.. On en profite pour goûter .. à tout!

Puis direction le château Nijo. Inscrit au patrimoine de l'Unesco, ce fut la résidence du 1er shogoun à Kyoto. On visite l'intérieur où les murs sont décorés de grands panneaux dorés. Les premières pièces sont ornées de tigres (pour intimider les invités qui attendent), les suivantes de pins et de fleurs (pour impressionner ceux qui rencontrent le Shogun), et les dernières d'oiseaux multicolores (des canards et des grues, pour les résidents officiels qu'il n'est plus besoin d'impressionner).

Les jardins sont encore une fois superbes. Ils allient les arbres, les sentiers, les ponts et l'eau avec la délicatesse d'un peintre.

Nous mangeons dans un tout petit restaurant de Ramens caché dans une toute petite rue, mais très moderne : commande sur une machine puis service dans une salle attenante par trois charmants cuisiniers.

La pluie se calme.. je regrette de ne pas avoir pu aller au sanctuaire de Fushimi-Inari avant de partir pour Nara. Comme il est encore tôt nous décidons de tenter l'aventure.

Dix minutes de train nous séparent d'Inari (après avoir mis 30min à trouver le bon quai, certes..). Le site est gratuit et nous commençons à suivre le long sentier bordé de Tori rouges et de renards en pierre. Nous nous rendons rapidement compte que c'est beaucoup plus long que prévu, et que ça grimpe drôlement. Point positif : les touristes paresseux restent en bas. Avec la fin d'après midi et la pluie qui s'évapore, le site prend des allures mystiques. On a l'impression qu'un nuage enveloppe la forêt.

Nous descendons avec le jour, et les lumières s'allument au fil du chemin.

Retour à la civilisation et au Shinkansen. Tim reste à Kyoto, je file Nara avant que mon auberge ferme sans moi.

Je rencontre une jeune française dans le train, et nous parlons du guide du routard, et de voyages sur le court trajet qui nous sépare de Nara.

Nara est toute petite comparée à Kyoto. Quel calme... Le propriétaire de l'auberge est charmant. Je suis seule dans un dortoir de 6 personnes. Nara me plait déjà.